La Grande Prêtresse, l'égérie daroyenne              



     2004. A. ne cesse de se gausser de ces chahuteurs de première, qui ne sont autres que ses meilleurs amis. L'insouciance règne. A 19 ans, la vie ne les a pas encore trop douloureusement éprouvés. C'est ainsi que chaques soirs, à la nuit presque tombée, ces jeunes gens prenaient assises en ce lieu précaire où les rideaux usés laissait transparaître la transition entre clarté ensoleillée et obscurité lunaire. Ils y passaient leurs infinis temps libres à se divertir comme tout groupe d'amis pouvaient le faire.

   C'est en ce saint lieu que tout se passe, tout se décide. Le destin a fait de cette chambre étroite, le QG d'une rare sagacité. Son propriétaire ? Une femme qui sort vraiment du commun, une de ces femmes qu'on décrit comme extra-ordinaire.
Les deux garçons ne s'en rendent pas compte. Pourtant leur hôtesse bienaimée est de cette trempe là. Celle de ces femmes qui laissent un « on ne sait quoi » d'attirant et de mystérieux dans leur sillage.

   Choyée au sein d'un cocon familial bienveillant, A. a toutefois bien du mal à s'émanciper de la pudeur et de la sobriété qui la possède. Voilà tout le contraste d'un personnage d'une profondeur magnifique : pourvoyeur de la cause féministe, adulant Marguerite Durand et ses comparses qui eurent le bon sens d'exposer les revendications de leurs sœurs opprimées, A. demeure parallèlement fâchée avec le style vestimentaire strictement féminin.
Ce fut sans compter sur la révélation. Celle qui a vu le Grand Prophète s'élever au dessus de tous. Tandis qu'elle était aux premières loges lors de l'avènement des ses deux amis, la foudre soudain s'éleva et frappa la jeune femme. Elle fut alors éprise d'un cri tellement strident et si aigü en intensité, que les deux pionniers daroyens crurent que leurs esgourdes allaient être privé d'un sens aussi capital que l'ouie.

   Subitement, une petite voix divine, celle-là même qui se confit à l'oreille du Grand Prophète, vint à celle de la jolie damoiselle : « Ô ravissante jeune femme, tu as vu le souffle daroyen emporter ta guimauve. A ton tour désormais d'être prise dans le tourbillon daroyen. Dis Daroy et tu répandras bonheur et bonne humeur. Dis Daroy et tu révèleras au monde ta vraie personnalité. ». Aussitôt, la folie emporta la jeune femme, comme si la jovialité la hantait éternellement. Non pas qu'elle n'était pas folle ou joviale précédemment, mais inexplicablement, la flamme daroyenne l'a émancipé. Et puis les conversations daroyennes devinrent plus charnelles. L'érotisme que dégageait A. se vit au grand jour. Alors en accord (et d'autant plus avec plaisir et délectation) avec le Grand Prophète, le Grand Pope dit ces mots : « A. ! Par la grâce daroyenne, tu as rejoins le gotha fermé des illustres fondateurs de la communauté daroyenne. La somptuosité de tes formes et ton aura toute puissante feront de toi l'égérie du Daroy. Par la volonté du Grand Pope et en vertu de la puissance daroyenne, nous faisons de toi la Grande Prêtresse du Sexe Agité ! ».
A ces mots, la Grande Prêtresse ne tenait plus. Fière de la bénédiction accordée, elle fit rayonner son sourire dans toute la pièce. Inondée par les félicitations et les cris de joie, elle tint à faire un discours dont les mots suivants deumeurent dans les mémoires : « Merci mes chéris, mais je savais déjà que j'étais belle, intelligente et modeste ».

   Cet événement légendaire amorce l'entrée de la Grande Prêtresse dans l'univers pitthoresque du Daroy. Car c'est par cet épisode qu'elle a désormais pour mission, d'étaler sa grâce, ses charmes et son aura devant le monde entier, et ainsi convertir les populations à la Daroy Attitude.
 

         
 

   Il semble qu'aujourd'hui, la Grande Prêtresse remplisse son rôle à merveille. Avec près d'une trentaine de membres dans la hiérarchie daroyenne, elle a su convaincre les meilleurs éléments de se joindre à notre bienaimée communauté. Désirable et désirée, notre jolie prétresse est un pilier essentiel de la DaroyTeam. Son aisance pour évoquer les histoires intimes est devenue mythique. Il est même mentionné dans la Constitution du Daroy que tout nouveau membre devait subir un rite d'intégration consistant à passer dans le lit de la Grande Prêtresse du Sexe Agité. La légende raconte même qu'elle dégage une chaleur (humaine cela va de soi) telle, que les vapeurs engendrées purifient le nouvel intronisé. L'histoire ne nous dit toutefois pas si elle se voit intégrée quoique ce soit.

   La Grande Prêtresse a de fait une relation très proche avec chacun des individus membre de la DaroyTeam. Toujours apte à narrer des histoires toujours plus salaces, et aidée par la douce folie qui la possède, elle prête désormais sa voix chaleureuse et chantante à plusieurs radios, sans doute séduites par son plus érotique des accents : le picard.
Adorée par tous ceux qui la connaissent, elle demeure la plus fidèle en amitié. Souvent considérée comme la voix de la sagesse, sa témérité est toujours réfléchie. Si l'on ajoute à cela un pouvoir intellectuel au-dessus de la moyenne, nul autre membre ne peut se targuer d'être le véritable reflet de la devise daroyenne (Sagacité, Amitié, Sexualité). Alors célébrons notre prêtresse qui a forgé l'institution daroyenne à son image : drôle, amicale et sexy...




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